Ces trois dernières années, le Parlement européen a mené des travaux afin de renforcer la lutte contre le terrorisme à l’échelle européenne. Face à une menace transnationale, il faut agir au niveau européen. Toutes les enquêtes menées après les attentats de ces dernières années ont démontré que les services de police et de renseignement des États membres disposaient toujours d’informations sur les auteurs des attaques. Nous plaidons ainsi pour un meilleur partage et une meilleure exploitation de ces informations entre les services à l’intérieur et entre les États membres. Nous avons également veillé à renforcer l’arsenal législatif tout en respectant l’équilibre avec les libertés et les droits fondamentaux. Les dossiers liés au Passenger Name Record (PNR) et à la protection des données personnelles ont pu être finalisés dans ce sens. Nous avons également travaillé en vue d’harmoniser les actions définies comme infractions pénales terroristes, grâce à la Directive de lutte contre le terrorisme, en y incluant également des mesures pour la protection des victimes. C’est aussi au niveau européen que nous devons renforcer nos frontières. Nous avons voté plusieurs mesures en ce sens. Nous avons également joué un rôle clé dans le renforcement des moyens afin de lutter contre le financement du terrorisme. Sur les armes à feu, une législation plus ferme a pu être obtenue, notamment sur le marquage et la traçabilité des armes à blanc et neutralisées. Enfin, nous avons soutenu l’idée que la lutte contre la propagande terroriste, les réseaux radicaux et le recrutement sur Internet s’opère dans un dialogue ferme et constructif avec les géants du web. Parce que nous restons convaincus que l’approche répressive est insuffisante pour régler la question du terrorisme, nous travaillons sur la prévention et la déradicalisation, via des politiques d’inclusion, d’éducation et de lutte contre les discriminations.