La lutte contre le dumping social est notre priorité. Nous voulons une Europe sociale qui garantisse l’égalité de traitement par l’application du principe « à travail égal, salaire égal et protection sociale égale sur le même lieu de travail ». En lien permanent avec les organisations professionnelles et syndicales, en multipliant les visites de terrain, notre expertise a compté lors de la révision de la directive encadrant le détachement des travailleurs. Dans le cadre des marchés publics et dans le secteur de la construction, nous avons exigé et obtenu des mesures qui clarifient les responsabilités sociales tout au long de la chaîne des sous-traitants. Les salariés détachés dans un autre État membre doivent avoir accès au droit syndical et au salaire brut de l’État d’accueil. Concernant la révision en cours de la directive détachement des travailleurs, nous pensons qu’elle doit être ambitieuse, notamment en examinant les différences de cotisations sociales. Nous portons également une attention particulière au secteur des transports routiers, où l’exploitation et le dumping social sont plus difficiles à combattre. Nous avons aussi engrangé quelques belles victoires dans le secteur ferroviaire afin d’éviter que l’ouverture à la concurrence ne se fasse au détriment des conditions de travail, ou bien encore, dans le secteur des services portuaires, contre la concurrence déloyale des pavillons de complaisance. Enfin, dans le secteur maritime, nous proposons la création d’un salaire minimum maritime afin de rétablir l’égalité entre travailleurs.

Parce que la crise que nous avons traversée a des origines et des conséquences sociales, une réponse sociale forte est nécessaire. Nous proposons notamment les mesures suivantes : un salaire minimum décent partout en Europe, ainsi qu’un revenu minimum d’existence, des initiatives pour l’emploi des jeunes, à commencer par un enseignement secondaire obligatoire, des services publics de qualité dotés des financements nécessaires, un accès au logement social à un prix abordable, un filet de sécurité sociale afin de garantir l’accès à des services de santé essentiels sans condition de ressources, et enfin, une nouvelle stratégie pour la santé et la sécurité au travail.

« En réorientant la finalité du détachement dans un objectif de protection des droits des travailleurs, les parlementaires européens souhaitent que la Cour de justice européenne révise une jurisprudence libérale pour en faire un instrument efficace de lutte contre le dumping social. L’ensemble des chefs d’Etat et de gouvernement doivent aujourd’hui entendre et prendre acte du message adressé par le Parlement européen »

Guillaume Balas

« L’Union européenne doit garantir le principe à « travail égal, salaire égal sur un même lieu de travail» pour tous les travailleurs. Exclure les chauffeurs des règles de détachement c’est créer une discrimination inacceptable entre travailleurs détachés en fonction de leur activité »

Christine Revault d’Allonnes-Bonnefoy

Focus sur la garantie jeunesse

Notre responsabilité consiste à penser l’avenir, et donc, aux jeunes générations. Nous ne pouvons tolérer plus longtemps qu’un jeune Européen sur quatre soit au chômage et que l’Europe compte encore 6,8 millions de jeunes de 15 à 24 ans en difficulté. Nous avons mené bataille pour la mise en place d’une « garantie européenne pour la jeunesse », initialement dotée d’un budget de 6 milliards d’euros. L’objectif de ce dispositif est de permettre aux jeunes, de moins de 25 ans et au chômage depuis plus de quatre mois, ainsi qu’aux jeunes diplômés de moins de 30 ans, de se voir proposer un travail, une formation ou un apprentissage de qualité.