La solidarité européenne, c’est celle qui ne laisse pas les États que la géographie a placés en première ligne venir seuls en aide aux personnes qui fuient les persécutions. Nous avons régulièrement condamné les États membres qui refusaient de jouer le jeu de la solidarité, considérant l’Europe comme un supermarché – acceptant volontiers les fonds européens, mais refusant d’accueillir des demandeurs d’asile. C’est pourquoi nous avons demandé, de manière répétée, la mise en place de procédures à l’encontre de ces pays. Procédures que la Commission européenne a enfin décidé de mettre en œuvre en juin 2017 afin de sanctionner les États concernés. L’Union européenne sait être intransigeante pour lutter contre les déficits ; elle doit l’être aussi pour défendre ses valeurs : le droit d’asile y occupe une place centrale.

C’est aussi pour cette raison que nous souhaitons réformer le règlement dit « de Dublin » : ce dernier prévoit que l’État membre responsable d’une demande d’asile est le premier pays par lequel le demandeur a fait son entrée sur le territoire européen. Or, laisser les pays des frontières extérieures gérer seuls l’ensemble des migrants n’est pas envisageable, ni humainement ni techniquement. Nous voulons alors réformer ce règlement, instaurer un dispositif permanent et contraignant de relocalisation dans l’ensemble des États membres.